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Plus Forte la Vie

Plus Forte la Vie

Chantier théâtral, c'est parti!


C'est quoi?

Publié le 22 Janvier 2014, 15:33pm

LA PRESSE EN PARLE

HOPITAL PERCY

 

L’Hôpital d’instruction des armées (HIA) Percy à Clamart est l’un des neuf hôpitaux militaires français. Il est géré par le service de santé des armées. Ouvert en 1919, les bâtiments actuels ont été inaugurés en 1996. L’hôpital porte le nom du baron Percy, chirurgien en chef des armées sous la Révolution et l’Empire, fondateur de la chirurgie mobile.

 

Si la mission prioritaire de l’HIA est d’assurer le soutien santé des forces armées, il est ouvert à tous les assurés sociaux (78 % des patients). Hôpital polyvalent pour adultes, sa vocation chirurgicale prononcée et orientée vers la traumatologie lourde lui permet d’avoir les meilleures compétences pour réaliser la chirurgie de guerre, sur place et en opérations extérieures. L’HIA Percy reçoit la quasi-totalité des évacuations sanitaires en provenance des forces armées déployées hors du territoire métropolitain. Les services de rééducation et de psychiatrie permettent de réaliser l’ensemble des soins de réadaptation et des mesures de réinsertion pour les militaires portant de grandes séquelles. L’hôpital prend également en charge des patients radio-contaminés suite à une exposition survenue en France ou à l’étranger. Son centre de traitement des brûlés (CTB) est le 2e  centre le plus important d’Ile-de-France. L’HIA assure également une mission de formation  et d’enseignement. Il dispose d’une capacité de 340 lits. Son personnel est en majorité militaire.

 

Pour remplir cette mission stratégique, l’HIA est situé sur un site dénommé l’îlot Percy. Il comprend également le centre de transfusion sanguine des armées (CTSA), le service de protection radiologique des armées (SPRA) et le centre principal d’expertise médicale du personnel navigant (CPEMPN).

C'est quoi?

LE PROJET

 

Fort de ses expériences dans le domaine de l’action culturelle, le théâtre Jean Arp souhaite, pour l’année 2013/2014, s’engager dans un projet théâtral de grande envergure, en direction d’un public amateur.
La mise en œuvre de ce grand chantier vise à favoriser l’instauration d’une relation directe entre des publics clamartois de différentes générations et des artistes, à travers la rencontre et le partage d’une activité commune: le théâtre. 
Un projet capable de rassembler un grand nombre de clamartois, de tous âges, de tous horizons, de toutes origines sociales. L’idée est de fédérer des personnes qui ne se seraient jamais rencontrées dans la vie de tous les jours autour d’un projet artistique et culturel commun.
Le projet pourra concerner jusqu’à une centaine de personnes. Nous souhaitons travailler avec l’ensemble des habitants de la ville, des quartiers populaires aux quartiers aisés, des personnes âgées aux adolescents.
La figure de proue de ce projet est Laurent Brethome, metteur en scène, artiste en résidence au Théâtre Jean Arp depuis septembre 2012. Il sera accompagné par une équipe artistique professionnelle composée d’un auteur dramatique (Françoise du Chaxel), d’un chorégraphe (Michael le Mer), de deux comédiens (Petra Korosi et Ferdinand Barbet), d’un assistant mise en scène et comédien (Charlotte Caron).
La thématique est née d’une envie commune de l’auteur, du metteur en scène et de l’équipe du théâtre de travailler sur une matière à la fois universelle et propre à la ville de Clamart. 
L’Hôpital d’Instruction des Armées Percy de Clamart a cette triste particularité d’abriter et soigner les jeunes soldats mutilés au retour de la guerre. Nous avons choisi de travailler, d’explorer cette thématique : quelle vie au retour de la guerre ? Quelles traces visibles ou non dans le corps ? Quelle mémoire du corps ? Quel impact sur la famille ? … L’HIA nous ayant donné son accord, Françoise du Chaxel, en étroite collaboration avec les médecins, recueillera la parole de ces soldats pour en faire une œuvre poétique et sensible.
Le projet aura lieu de juin 2013 à mai 2014 et se déroulera en trois temps : le premier correspond à la phase d’écriture et de recueil de témoignages (juin-décembre 2013), le second correspond au travail avec les amateurs (janvier-mai 2014) et le troisième aux représentations (les 17 et 18 mai 2014).
Les deux représentations auront lieu en plein air, dans Clamart, à des horaires accessibles à tous les publics. Elles seront immédiatement suivies d’un pique-nique (ou d’un goûter) participatif ou tous pourront échanger dans la convivialité. 
Pour compléter et enrichir la thématique, nous proposons deux parcours aux participants : l’un autour de la photographie avec le travail de Philippe de Poulpiquet, l’autre autour du film documentaire avec Patrick Barbéris (sous réserve).


Site internet de Philippe de Poulpiquet: http://www.philippedepoulpiquet.net/




 

 

NOTE D'INTENTION 

Chantier théâtral : Mise en travail d'un projet théâtral pour les Clamartois et les Clamartoises, encadré et relayé par une équipe de professionnels comédien(enne)s, metteur en scène, chorégraphe, musicien, auteure...

En s'appuyant sur un thème puissant (la guerre), je proposerai à des personnes venues de tous horizons de travailler ensemble à la création d'un spectacle de plein air qui sera présenté en Mai 2014 et sera l'aboutissement de plusieurs mois de répétitions.

Ces répétitions s'étaleront de Janvier à Mai sous forme de weeks-end et de temps forts pendant les périodes de vacances scolaires.

Trois comédiens professionnels (les piliers) et une centaine de comédiens amateurs de tous âges seront donc invités à chercher, inventer, s'amuser et donc créer un spectacle fait par des Clamartois et Clamartoises pour deux représentations uniques à Clamart.

Cette création originale est ouverte à tous et à toutes à partir de 14 ans.

Je vous propose de participer à une grande mêlée poétique. Je vous convie à un moment de théâtre unique. Je vous invite à un échange artistique et humain singulier. Je vous ouvre les portes de la création...

Ne soyez plus simplement spectateur...Avec ce chantier, devenez des acteurs de la cité !

CLamartois, Clamartoises...

Aux armes!!!!

Laurent Brethome

C'est quoi?

NOTE D'INTENTION

 

A Clamart, il y a deux hôpitaux renommés, Antoine Béclère pour ses avancées dans le domaine de la procréation, Percy, hôpital militaire, pour ses services spécialisés dans les soins aux blessés de guerre. A Percy, on accueille les jeunes et moins jeunes soldats victimes des guerres d’aujourd’hui, celles qui se passent loin d’ici, qui ne disent pas forcément leur nom, dont les enjeux ne sont pas forcément clairs pour ceux qui y sont envoyés.

Maintenant que notre armée est une armée de métier, ce sont des engagés que l’on y envoie pour des missions plus ou moins longues. Des garçons (et des filles) préparés, entraînés, armés pour affronter d’autres combattants et qui, dans ces conflits, sont confrontés à des ennemis parfois invisibles mêlés à la population qu’ils sont chargés de protéger, en Afghanistan particulièrement. 

Alors ils doutent, de leur mission, de leur préparation, de leurs armes, de leur corps sur-entraîné. Et puis, dans ces guerres que l’on nous annonce propres, il y a des morts dont on parle beaucoup mais aussi de nombreux blessés dont on parle beaucoup moins. Des blessés du corps et de l’âme. A l’hôpital, ils sont soignés, rééduqués, accompagnés mais la blessure est ailleurs souvent, dans leur vie qui a basculé, dans cette trahison du corps, dans le regard de ceux qu’ils aiment.

Dans le hall de l’hôpital Percy, j’ai croisé de ces jeunes soldats en fauteuil roulant, à leur côté, une jeune femme, des enfants, dans leur regard des questions. J’ai entendu des médecins dire leur malaise face à ces regards. Et j’ai eu envie d’écouter ce que ces blessés revenus d’Afghanistan ou d’ailleurs avaient à dire de leurs blessures, de leur rapport à leur corps abîmé, de leurs rêves éclatés. Il m’a semblé que les écouter, c’était donner un sens à leur engagement et à leurs blessures.

A la maison de retraite BEL AIR, voisine de l’hôpital Percy, où, dans le cadre d’un projet sur la mémoire que le Théâtre Jean Arp a initié, je recueille actuellement les souvenirs des années 50 d’un petit groupe de résidents. L’un d’entre eux, blessé à la jambe pendant la guerre d’Algérie, nous a parlé de cette blessure qui a fait basculer sa vie, lui qui était un simple appelé parmi des milliers, peu préparé, peu sûr de lui, perdu dans cette guerre qu’on ne nommait pas. Les paroles des blessés des guerres d’aujourd’hui répondront aux paroles de Léandre qui fut blessé en 1961 en Algérie et dont la jambe criblée d’éclats d’obus se rappelle à lui encore maintenant. On entendra aussi ceux qui sont également atteints par ces blessures,  amis, compagnes, compagnons, enfants, parents… 

 

Parler du corps blessé c’est aussi parler du corps intact qu’on croit invincible, de la beauté, du courage, du désespoir et de l’espoir.

Il n’est pas question pour moi et pour Laurent Brethome de faire avec ces paroles recueillies du théâtre/réalité, ce sera pour moi un projet poétique et pour lui, je crois, une sorte d’opéra dont ce projet poétique serait le livret.
 
Françoise du Chaxel, mars 2013  

 

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